Marketing : le WEF siffle la fin du match

Sticker de AymericCaron sur politique complotiste nwo great shwab klaus  davos covid golem pnj main reset politic chauve coronavirus schwab schwabed
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 Aujourd'hui dans Camellia Sinensis, un article du WEF sobrement (une fois n'est pas coutume) intitulé "Is this the end of marketing as we know it" ? 

    Non, vous ne rêvez pas, le WEF prédit la fin du monde (pour les marketeux, s'entend) . De la part de l'organisme, ce type de message est à peu près aussi inédit que la sortie de l'épluche-légume Couptout sur Téléshopping ou qu'une couverture de Valeurs Actuelles sur la fin de l'Occident, rayez les mentions inutiles



L'idée au cœur de l'article, c'est que dans notre monde 2.0 non 3.0 toujours pas 4.0 voilà bientôt 5.0 inc'h Allah, le consommateur est si bien informé qu'il n'y a plus besoin d'aller vers lui ; il suffit de le laisser scroller sur Instagram, slider sur TikTok, liker sur Youtube pour que le produit le plus adéquat lui tombe sous les yeux et glisse vers son panier. 

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L'article recommande donc aux entreprises de coordonner l'ensemble de leurs forces productives vers la construction d'une communauté avec les consommateurs. Il leur demande donc en quelques sortes de faire le job des marketeux. On peut dès lors se demander (hop-là, glissade vers la problématique, pas fait prépa pour rien moi) en quoi remplacer des marketeux par des non-marketeux va améliorer la relation de l'entreprise au consommateur. 

Je pense à titre personnel (pléonasme, mais je ne veux pas m'attirer les foudres du WEF en prétendant à une quelconque généralisation, bref) que l'article passe à côté de ce qui fait véritablement l'utilité d'un marketeux pour l'entreprise. En effet, l'auteur définit le marketeux par ce qu'il ne serait pas : un concepteur de stratégie digital. Or, le marketing digital est justement devenu, en 2022, un élément clé du marketing. Forcément, en excluant le marketing digital du périmètre du marketing, on arrive à une utilité limitée pour le marketeux. 

Au-delà de ce point assez théorético-théorique, l'auteur de l'article déclare de façon assez péremptoire que les réseaux sociaux permettent de se passer de stratégie de communication digitale. Pourtant, la multiplicité des réseaux, les différences qui existent entre eux nécessitent à minima d'adapter sa campagne à chacun d'eux, voire d'en privilégier certains au détriment d'autres. 

Une campagne sans marketeux ? 

Un bon argument pour délégitimer le job des gens-du-marketing (est-ce plus chic que marketeux ?) serait de prouver qu'en termes de marketing digital, il ne peut y avoir que des réussites. Hélas, comme pour tout postulat mathématique, il est bien plus facile de montrer qu'une chose existe que l'inverse. Ainsi, certaines compagnies ont connu des fails de communication retentissants.

    Peloton est un sympathique fabricant américain de vélos d'appartement. En 2019, la marque décide de lancer un nouveau produit, et axe sa campagne autour d'une vidéo d'une femme juchée sur le vélo pendant un an. 
Failing to Frame It Correctly (Peloton Marketing Failure)
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Jusqu'ici tout va bien, comme le dit Vinz dans la Haine (à méditer ... sossieter malade ...) . Mais, le problème, c'est que des petits malins de youtubers et autres twitterfags se sont emparés de la vidéo, et y ont ajouté une voix qui débite des vacheries du style Meuh Tu es grosse Mélissandre (en anglais dans le texte). Et, cerise sur le cheesecake, la vidéo détournée devient virale, et dépasse largement la vidéo originale en termes de vues. A la clé, énorme bad buzz pour Peloton, et chute de 10% de la cotation boursière.
Plus de détails ici.

Alors, toujours convaincu de l'inefficacité des marketeux ? 

Vous trouverez l'article en suivant ce lien, même si je ne vois vraiment pas ce qu'il apporte de plus en comparaison de la ci-derrière analyse (je rigole hihi allez checker ça) . 

Sources

  • Image 1 : Sticker de AymericCaron sur Risibank, visible ici
  • Image 2 : Sticker de ChocoRat sur Risibank
  • Image 3 : cf. article du Guardian ci-dessous

  • Source 1 : "Peloton loses over $1.5bn in value over dystopian, sexist bike ad", The Guardian  (2019), lisible ici
  • Source 2 : "Is All publicity a Good Publicity?", Carveth, R.A. (2020), International Crisis and Risk Communication Conference
  • Source 3 : "Retour sur la campagne controversée de Peloton", Mathilde O., La Réclame (2019), lisible ici


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